L'année 2010 commence par les élections régionales, mais sera celle des retraites. La réforme des retraites est nécessaire, mais elle est conduite pas ceux qui veulent les vider de leur utilité pour permettre à chacun de vivre au niveau que la richesse du pays le permettrait.
Les "réformateurs" prétendent sauver les retraites en diminuant les pensions (déconnectées des revenus d'activité), en augmentant la durée de "cotisation", en multipliant les produits capitalistes de remplacement.
La durée de vie deviendrait trop longue. Depuis 1970, la durée de vie a augmenté de dix ans, mais la durée de vie professonnelle a, elle, diminué de dix ans aussi - les moins de 30 ans peinent à trouver un emploi que les autres perdent après 50 ans.
Le fait que le nombre de retraités deviendrait aussi important que les actifs serait insupportable. Pourtant l'évolution de cette proportion ne diminue pas la richesse par habitant qui ne cesse de croître. En 1900, il y avait sept actifs pour un retraité. En 2000, deux pour un. Et le sort des retraités de l'an 2000 était bien meilleur que celui de 1900.
Le gauche revient pour réformer.
Les hommes et les femmes qui prennent leur retraite ne cessent pas toute activité. Ils ne sont simplement plus rémunérés pour cette activité, c'est tout. Et s'ils ont été actifs, bien formés et se sont impliqués dans ce qu'ils ont fait tout au long de leur vie, ils ont toutes les chances de ne pas subir l'âge de les artères.
La réforme à réussir consiste à sortir le poids du social des charges de la création de richesse et à transformer les charges sociales en la contribution sociale des personnes physiques et morales assise sur leur richesse, comme leur contribution fiscale.
Une fois le modèle financier des circuits sociaux assis sur la richesse créée, la réforme devra diminuer les circuits longs et permettre à chacun de vivre sur des revenus primaires. C'est là que revient la baisse du temps de travail, le développement de l'emploi et l'augmentation des salaires. Les revenus non primaires seraient limités aux revenus d'autonomie des jeunes adultes - apprentis et étudiants à partir de 18 ans, aux pensions des retraités, aux revenus inter-emplois et aux revenus de couverture maladie.
Les actifs sont à 90% des salariés. Les salaires doivent rémunérer les qualifications et l'ancienneté: voir les propositions de la CGT*. L'individualisation constitue une cause de souffrance qu'il faut faire disparaître. Elle pourrait être limitée à la rémunération de la perfomance, hors salaire. Et une formation tout au long de la vie permettant à chacun d'augmenter au moins d'un niveau dans sa carrière.
Le but de l'économique n'est pas de permettre à une minorité de faire fortune. Le but de l'économique, c'est de porter le social sans altérer l'environnement. L'objectif de la gauche, c'est le développement durable. C'est sur cette base que la gauche revient.
La gauche revient et elle a du travail pour rattraper dix ans de destruction. Mais cela la dépasse bien et il faudra bien que chaque citoyen s'approprie ce travail. Alors, bonne année pour le commencer. Je laisserai quelques traces de ma contribution sur ce blog.
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* fiches 11 et 12 des repères revendicatifs
