jeudi 10 mars 2011

Insomnie

Mes parents me manquent. Leur absence me met dans une position de solitude insupportable. Je suis Soulier-Devillaine en mon noyau et Soulier-Thomazeau est ma chair. J'ai besoin de ces rendez-vous fréquent à mon origine. Et mes grandes joies me ramènent toujours à mon père et à ma mère.

Comme pour Narcisse lorsqu'il a réussi à rentrer chez les pompiers de Paris en 2008, j'ai une énorme envie de dire à mes parents qu'Antoine a été recruté par la mairie de Montreuil comme chef de projet en urbanisme après de très bonnes études à Paris 1 et deux stages en coopération: trois mois au Caire en 2009 et huit mois à Rio en 2010.

Mes parents me manquent. Et, en cette nuit où je n'arrive pas à dormir, j'ai envie d'être avec eux et de partager ma joie de voir s'installer dans leur vie adulte mes enfants, leurs petits enfants. Pauline va rentrer de son stage aux Saisies samedi et nous fêteront l'événement avec elle; Narcisse et Myriam ne pourront pas être avec nous.

Martine rentre de Paris ce soir. Ces trois jours par semaine d'éloignement pour le travail sont lourds à porter. Et l'enrichissement qu'ils apportent à notre vie, le dynamisme qu'ils maintiennent dans la vie professionnelle de mon aimée ne compensent pas le vide créé. Il est tout de même moins grand ce vide que celui creusé pendant les trois années de Montigny.

Ce billet, même publié sur l'internet et visible potentiellement par la terre entière, passera inaperçu. Mais il matérialise un moment d'amour outre-tombe.